♠️ Le désir de revanche est-il un bon moteur d’action ?
Le Bateleur #65 - Tous les vendredis, des idées pour explorer la connaissance de soi et du monde. En 7 minutes de lecture - Gif et bande son inclus.
Passion, vocation, rêve : on les cite souvent pour expliquer nos choix.
Mais il en est un dont on parle rarement, parce qu’il dérange un peu plus… le désir de revanche.
Cette semaine, je suis tombé sur cette vidéo de Pierre Niney dans laquelle il l’évoque avec franchise.
Tout est parti d’une remarque lancée par sa prof de français au lycée.
Il lui dit qu’il aime la littérature, les grands textes, qu’il veut devenir acteur. Elle lui répond de revoir ses ambitions à la baisse au vu de son niveau médiocre...
Alors, il a passé des années à tenter de lui prouver qu’elle s’était trompée et qu’elle avait tort.
J’ai trouvé son témoignage intéressant et lucide. Parce qu’il donne une place à une émotion qu’on planque souvent sous le tapis : la colère.
Le désir de revanche est une énergie qu’on juge facilement. On le range dans la catégorie des ressentiments, des bassesses.
Mais dans les faits… combien de grandes choses ont été accomplies par ceux qui voulaient faire “fermer des bouches” ?
Prouver qu’ils étaient capables, qu’ils méritaient leur place. Qu’ils valaient mieux que ce qu’on leur avait laissé entendre.
C’est le carburant silencieux des invisibles, des outsiders, des rêveurs mal classés. Celui qui pousse à se lever tôt, à bosser plus, à gravir les marches deux par deux, juste pour dire : “Regardez-moi maintenant.”
Et je dois l’avouer : ce feu-là, je l’ai connu (et il m’anime parfois encore).
J’ai grandi entre deux mondes et j’ai longtemps voulu prouver que j’avais ma place moi aussi. Faire mentir les étiquettes, gagner en légitimité, en reconnaissance.
Oui, j’ai voulu, moi aussi, faire “fermer des bouches”.
Mais comme le dit Pierre Niney lui-même : à la longue, ce carburant s’épuise. Et parfois, il nous dévore de l’intérieur autant qu’il ne nous pousse à agir.
Alors, comment continuer à avancer sans être dévoré par le feu de la revanche ? Comment ne pas sombrer dans le ressentiment, tout en gardant cette flamme intérieure ? Celle qui pousse à créer, à s’élever, à rêver plus grand.
C’est la question que je me suis posée cette semaine.
Let’s dig in! 🫡
Kevin
Que faire de son désir de revanche ?
Le feu sacré de la revanche
Il y a dans certains regards une lueur qu’on reconnaît tout de suite. Ce n’est pas de la haine, ce n’est pas non plus de la simple ambition. C’est un feu plus viscéral, celui qui dit : « je vais vous montrer. »
Le désir de revanche est souvent disqualifié d’un point de vue moral. Et pourtant, dans les faits, c’est l’un des moteurs les plus puissants de l’action humaine.
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